Procès du 28 septembre « Celui qui a tiré sur moi, c’est le nommé Sankara »
Intervenant ce lundi 23 janvier 2023, chez nos confrères de FIM FM, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a été amené à s’exprimer sur les massacres du 28 septembre dont le procès se tient depuis quatre moins devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à Kaloum. Plutôt prudent, l’ancien premier ministre a tout de même mis en cause l’ancien chauffeur du capitaine Moussa Dadis Camara. Selon Cellou Dalein, en effet, c’est ce dernier qui avait tiré sur lui. Une balle qui, dit-il, avait mortellement atteint son propre garde-corps.
En écoutant le leader de l’UFDG, on a senti chez lui le souci de la prudence. Ainsi, il y est allé plutôt délicatement. « J’ai tenu les sentiments que j’avais. Je ne sais qui a tué, qui a donné les ordres. Je ne connaissais pas tout le monde. De ceux qui sont venus en dernière position alors qu’on était au stade, à la tribune, la seule personne que j’ai reconnue et que je connaissais, c’était Toumba lui-même. Il est arrivé par le portail de gauche, lorsqu’on était à la tribune avec beaucoup d’autres qui rentraient », confie-t-il. Par contre, il est certain d’une chose : « Celui qui a tiré sur moi, c’est le nommé Sankara, l’ancien chauffeur de Dadis. Lui a tiré sur moi et mon garde du corps a pris la balle »
Se prononçant en outre sur ce qu’il avait lui-même traversé au cours de cette triste journée, Cellou Dalein raconte par le menu : « Je suis tombé dans le coma. On est venu naturellement me piétiner, j’avais trois côtes cassées. Je saignais du nez, de la bouche et de la tête. D’après les témoignages, c’est ainsi qu’on m’a pris pour me faire monter dans la voiture de Tiegboro. Destination ? D’abord, la clinique Pasteur. Je n’étais pas sûr que j’arrive vivant à la clinique. Ensuite, on a été envoyés à l’infirmerie du camp Alpha Yaya. C’est à la clinique que j’ai repris conscience après les premiers soins »
Cette sortie de Cellou Dalein intervient, alors que le capitaine Moussa Dadis Camara est à la barre depuis des semaines. L’ancien premier ministre dit être disposé à venir témoigner devant le tribunal criminel, si sa sécurité était garantie.