Liberia :Le président élu appelle à l’unité
Le nouveau président du Liberia Joseph Boakai a appelé mercredi à l’unité et au rassemblement derrière lui pour son premier discours depuis qu’il a été élu officiellement lundi à une très courte majorité.
Boakai, 78 ans, vétéran de la politique libérienne, l’a emporté avec 50,64% des voix, contre 49,36% pour son adversaire George Weah, ex-star du football et président sortant.
« Les élections sont désormais terminées et nous devons nous unir comme un seul peuple pour reconstruire notre pays », a-t-il déclaré dans un discours devant la presse. « J’implore tous les Libériens, quels que soient leur origine ethnique, leur région, leur religion et leur affiliation à un parti politique, de se joindre à nous dans ce voyage pour sauver notre pays », a-t-il dit.
Dès vendredi soir, M. Weah, élu en 2017, a reconnu la victoire de son adversaire au vu de résultats presque finaux, s’attirant les éloges pour favoriser ainsi un transfert de pouvoir non-violent.
« Nous avons tous gagné. Ce qui s’est passé dans notre démocratie au cours des quatre derniers jours est une victoire pour le Liberia et sera un héritage pour nous en tant que peuple et marquera la postérité pour toujours », a indiqué M. Boakai.
Au-delà du choix de la personne appelée à diriger ce pays en quête de stabilité après les années de guerre civile et d’épidémie d’Ebola, l’un des enjeux de l’élection était le déroulement pacifique et régulier du scrutin. Ainsi que l’acceptation des résultats, alors que la démocratie en Afrique de l’Ouest a été malmenée ces dernières années par une succession de coups d’État (Mali, Burkina, Guinée, Niger).
Le nouveau président a promis « d’étendre le développement à l’ensemble du pays », en construisant notamment des routes dans la région du sud-est, « négligée depuis des années ».
Comme durant sa campagne, il a rappelé que la lutte contre la corruption sera l’un de ses combats et indiqué qu’il allait mettre en place les prochains jours un plan pour une transition « douce et pacifique ».
Il a aussi dit qu’il mènerait une réforme « radicale » de la sécurité et de la justice et ferait respecter l’État de droit.