Kindia/ Projet Simandou : publication du 3ème rapport trimestriel du comité de suivi des impacts du projet



Ce rapport de 8 pages a été publié ce vendredi 5 juillet 2024 à Sekhousoria, district relevant de la sous préfecture de Madina Oula, préfecture de Kindia.
Plusieurs personnes impactées par le projet Simandou ont répondu à l’appel des responsables du comité de suivi et de documentation des impacts du projet Simandou.
« Après la publication du 1er et 2ème rapport, il ya eu des avancées sur le terrain concernant la fissure des maisons et la pollution du fleuve kabelè. L’entreprise CRCC18, chargée de la construction des tunnels s’était engagée à réaliser des forages à Sabouya, Gneguèya et à Bombiya à titre de réparation des dommages causés aux communautés. L’entreprise a également décidé de réduire la vibration des explosions des dynamites dans les tunnels », a déclaré Amara camara, coordinateur du comité de suivi des impacts du projet Simandou dans la préfecture de Kindia.
Ce rapport revient sur les difficultés majeures, les témoignages, les activités réalisées, le constat et la construction des forages.
La démarche vise à accompagner les communautés riveraines du projet Simandou à défendre légalement leurs droits par le suivi et le plaidoyer.
« L’entreprise commence à s’intéresser à nos problèmes.  Elle nous a envoyé des ciments pour qu’on puisse réparer nos maisons qui sont fissurées. Nous les femmes, nous souffrons. Nous n’avons pas d’eau. Nous voulons que notre district soit électrifié. Pour l’heure, l’entreprise CRCC18 n’a pas doté notre localité de forage », a affirmé Fatoumata Kaba, domiciliée à Sekhousoria.
L’imam de la mosquée de Sekhousoria en a gros sur le cœur. Ses 2 maisons présentent aujourd’hui des fissures.
« Nos maisons se fissurent depuis qu’ils ont commencé à exploser des dynamites ici.  Mes 2 bâtiments ont été endommagés. L’entreprise a fait le constat.  Elle a recensé des maisons fissurées. Elle nous a envoyé des ciments dans des petits sacs. Un chargement de gravier et 2 chargement de sable. Je les trouve insignifiant.  Mais nous allons le garder d’abord. Ils ont refusé de nous donner de l’argent pour la main d’œuvre. Ils disent qu’ils ont des maçons. Ces derniers vont réparer les fissures. Chose que nous n’accepterons pas parce que leurs ouvriers ont mal travaillé chez nos voisins. Nous avons commencé à utiliser des ciments. Nous n’avons pas de choix », a indiqué Karamo Lansana Soumah.
Malgré les avancées réalisées, le comité de suivi et de documentation des impacts du projet Simandou  constate une lenteur dans la résolution définitive des impacts. L’entreprise CRCC18 peine à réhabiliter les maisons fissurées.
Ibrahima sory Traore