Khalifa Gassama Diaby décrit le comportement néfaste de l’élite Guinéenne: Le silence coupable d’une élite qui ne se soucie que d’elle même !
La démission et la complicité de l’élite guinéenne avec le système patrimonial conçu par l’Etat guinéen sur le dos de son peuple, est une des sombres réalités les plus tristes et les plus dommageables dans et pour notre pays.
Une élite intellectuelle qui a abandonné la réflexion rigoureuse, la pensée libre et l’espace public à la propagande politiennce, à l’absurdité et à la démagogie qui rabaisse et met en péril notre pays.
Une élite administrative qui a plus de talents pour la politique et la démagogie que pour le service public et l’intérêt général.
Une élite sociale qui est devenue la caution morale et inconditionnelle de tous les régimes et de tous les systèmes dans ce pays depuis l’indépendance.
Au milieu un peuple orphelin, sans défense et sans modèle judicieux.
Avec un seul but, un seul objectif, une seule visée, survivre et survivre, et au mieux gagner sa petite part.
Le reste, la providence s’en occupera.
Hélas dans notre pays, face aux horreurs et aux injustes, peu de voix intellectuelles et morales se font entendre pour rappeler à nos gouvernants que le peuple n’est pas leur chose et qu’ils ont le devoir sacré de le servir (si ce n’est pas trop leur demander)…à défaut les protéger de la mort et des violences arbitraires et illégitimes.
On entend généralement que des politiques pour dénoncer ces injustices, même s’il n’est pas certain qu’ils ne feront pas pareil une fois au pouvoir.
Rien n’est moins sûr avec nos politiques dans ce pays.
Mais au moins ils se font entendre à temps.
Le pouvoir change nos hommes et femmes de convictions dans ce pays. Drôle de pathologie!
Tout le monde donne sa langue au chat par peur de se la voir couper.
On ne mange pas sans sa langue !
Notre belle élite, ces femmes et ces hommes « courageux » qui ne disent la vérité qu’aux faibles qui se font écrasés par les forts, qui ne donnent des leçons de morale et de légalité qu’aux victimes pour qu’elles acceptent avec philosophie leur asservissement par les gouvernants et les puissants.
Ces courageux qui ne haussent le ton que contre les faibles pour mieux les maintenir à leur place, celle de la soumission et de l’aliénation.
A défaut, nos beaux esprits théorisent et intellectualisent les abus et les violences d’Etat, pour les minorer et mieux les faire accepter par des victimes ( le peuple) qui se font berner et dépecer chaque jour que le bon Dieu nous offre.
Dans ce beau pays, on insulte les faibles pour les forts, on humilie les démunis pour les Puissants, on emprisonne les faibles pour le plaisir des Puissants.
On s’en prend aux victimes pour faire plaisir aux coupables.
On applaudit les bourreaux pendant que les victimes se font culpabiliser et assermoner.
Malgré tout cela, on promet le paradis à ce peuple, mais pour l’instant l’enfer reste toujours sa triste résidence habituelle.