Tueries lors des manifs: « Ils n’arrêteront que le jour où nous les dissuaderons » (Monénembo)
Alors que le Colonel Mamadi Doumbouya avait tenu un discours teinté d’espoir à la prise du pouvoir par le Groupement des Forces Spéciales Guinéennes, les agissements de la junte semblent contredire les engagements pris par le président de la transition.
Près d’un an après l’éviction d’Alpha Condé, les guinéens sont confrontés au pire. Les anciennes pratiques ont refait surface et plusieurs guinéens sont tombés sous l’effet des balles en marge des manifestations de rue.
Ce Mercredi 17 août 2022, journée de manifestation à l’appel du Front National pour la Défense de la Constitution, 2 jeunes ont été tués et au moins 20 personnes blessées, selon le bilan de cette entité.
La nouvelle ne surprend guère Tierno Monénembo qui se montre pessimiste face à la conduite de la transition.
« Les bêtes sauvages qui terrorisent ce pays depuis 1958, ont encore fait des leurs: elles ont encore dévoré nos enfants. Deux fils arrachés à leur famille ! Deux espoirs de moins pour ce peuple martyr qui sait qu’il n’a rien d’autre à attendre de son gouvernement que la diète noire et la mort! », a-t-il regretté lors d’un entretien.
« D’eux- mêmes, ces gens n’arrêteront pas de nous tuer. On ne demande pas à l’âne de cesser de braire. Ils n’arrêteront que le jour où nous les dissuaderons de le faire. Guinéens, on ne bâtit rien de durable sur le sol de la léthargie et de la soumission. Chacun d’entre vous, devrait inscrire cette phrase de Tocqueville dans sa tête :
« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » », ajoute-t-il.