Témoignage d’une femme violée le 28 septembre : le tribunal ordonne la tenue de l’audience à huis clos
Une décision est tombée ce mercredi, 15 février 2023, au tribunal criminel de Dixinn (délocalisé à la Cour d’appel de Conakry), d’où se tient le procès du massacre du 28 septembre . La justice a ordonné la tenue de l’audience à huis clos pour éviter d’exposer la partie civile qui comparaît. Il s’agit d’une dame qui a été victime de viol, qui est venue livrer son témoignage.
pour des raisons de sécurité et pour le respect de la dignité familiale de leur cliente que les avocats de la partie civile ont demandé à ce que l’audience se tienne à huis clos. Demande à laquelle le ministère public et les avocats de la défense se sont opposés. Mais le président du tribunal criminel de Dixinn, Ibrahima Sory 2 Tounkara, a finalement décidé que les débats se tiennent à huis clos.
Conformément aux dispositions de l’article 397 du Code de procédure pénale, qui indique notamment que « le huis clos est de droit si la victime partie civile ou l’une des victimes parties civiles le demande », lorsqu’il s’agit d’une affaire portant sur des faits de viol, de torture et d’actes de barbarie accompagnés d’agression sexuelle. Le juge a pris cette décision après avoir interrogé la victime elle-même, qui a souhaité que l’audience ne soit pas publique.
C’est ainsi que le procureur a demandé aux journalistes et au public présents dans la salle de sortir. « Premièrement, vous serez gentils de sortir tous. Deuxièmement, si par maladresse, il y en a qui avaient pris les images de la dame, ne les diffusez pas. Parce que si vous les diffusez, vous êtes passibles de poursuites. Et cela s’adresse aux Hommes de médias qui sont ici. Donc, veuillez sortir s’il vous plaît », a lancé Me Algassime Diallo.
L’audience a repris donc sans la présence des médias dans la salle. C’est la deuxième partie civile qui comparaît aujourd’hui après Oury Baïlo Bah, qui avait livré son témoignage.