Société des Eaux de Guinée (SEG-SA) : Réalisations dans le secteur Eau Urbaine depuis le 5 septembre 2021 sous le CNRD
Après évaluation de la situation, la SEG s’est dotée d’un plan de transformation de 5 ans avec pour objectif 5axes stratégiques.
Les actions pour améliorer le secteur de l’eau:
- Achèvement et mise en service des nouvelles infrastructures d’eau potable des villes de Tougue, Lola et Yomou ( ces villes n’avaient jamais connu d’installations depuis l’indépendance).
- Renforcement en urgence de la déserte en eau potable des villes de Kankan et de Kouroussa, la réhabilitation des installations de Siguiri.
- Vaste Campagne de réduction des pertes techniques et commerciales (réparation des fuites et destruction des fraudes) ; il faut noter ceci : la production de la SEG à Conakry est de 150,000 m3 d’eau par jour alors que les besoins sont estimés à 400,000 m3 jour. Soit un déficit de 250,000 à date. Et malheureusement à l’arrivée de l’équipe gérée par Monsieur Camara Aboubacar, près de 50% de cette production était perdue à cause des fuites.
Une vaste campagne a été lancé depuis 6 mois pour réduire les pertes physiques nuit et jour. À date les pertes estimées à 50% initialement sont réduites à 22% soit 28% de la perte d’eau récupérée.
Dans la commune de Matoto uniquement, l’équipe a décelé 15,000 cas de fraudes, disons qu’à l’intérieur on dépasse les 69%.
- Le non paiement régulier des factures d’eau était un véritable défi. Cette situation entretenue durant plus 20 ans est entrain d’être corrigée.
À cet effet, la pose compteur a démarré sur toute l’étendue du territoire national car 80% des clients étaient facturés au forfait. - La mise en place de la biométrie des agents de la SEG pour l’amélioration du système de santé du personnel ;
- La régularisation de la situation de 192 agents terrains dont certains avaient fait plus de 15 ans au sein de la société sans aucun statut alors que c’était ceux-là qui régularisaient tout sur le terrain. Ils étaient agents de zone, de station, de recouvrement. Comment peut-on confier la gestion de l’eau aux gens au sein d’une entreprise qui n’ont aucun contrat pendant 10 à 15 ans ? Comment ces gens étaient censé vivre ? On connaît tous, la théorie de survie: Créer des branchements clandestins et/ou créer d’autres réseaux parallèles pour leur survie.
L’équipe actuelle les a tous intégrés. Ils ont été bien sûr soumis à la procédure RH.
- Mise en place d’un nouveau logiciel de gestion clientèle et d’infrastructures réseaux ;
- Evaluation des besoins de réhabilitation et de renouvellement pour la sécurisation de la production d’eau potable dans les 26 centres de la SEG ; dans les mois à venir, 15 stations seront entièrement réhabilitées grâce à l’appui de l’AFD.
- Achèvement du projet de renouvellement des conduites principales de transport d’eau traitée pour la ville de Conakry de diamètres 700 mm entre la T4 et la T2 et 600mm entre la T1 et la croix de Bambou ;
- Mobilisation des ressources financières pour le développement du secteur ( schéma Directeur eau potable du grand Conakry 1ère & 2ème phases en cours de finalisation).
- Amélioration du service clientèle avec le numéro vert 119. À noter la mise à disposition d’un numéro Watshapp 657 98 65 66 pour alerter les fuites. Certes, l’État a fait de l’eau, une question de priorité Nationale à savoir investir dans le secteur de l’eau pendant les prochaines années puisqu’en réalité, 80% des installations de la société datent de plus de 40 ans. Cependant, en cette Journée internationale de l’eau, l’autre élément important qu’il faut savoir est celle-ci: La SEG à l’état actuel n’est pas rentable pourtant il s’agit d’une société. Elle vend l’eau à perte et n’a malheureusement pas de subvention.
5 m3 d’eau sont produites à 12.000 GNF et vendues à 750 GNF aux ménages même pas 1000 GNF.
Le prix de l’eau est maintenu bas et la société n’arrive ni à investir dans la réhabilitation des infrastructures, ni à construire de nouvelles infrastructures et moins encore à assurer son bon fonctionnement.
La SEG dépense par mois 16 à 20 milliards à l’exploitation alors qu’elle encaisse chaque 2 mois 4 à 5 milliards. Ce qui fait que même si l’Etat investit aujourd’hui, s’il n’y a pas de réajustement tarifaire, la nouvelle station ne pourra pas fonctionner à cause du déficit que cela va encore créer.
Il y’a beaucoup de bonnes volontés, la nouvelle Direction a mis en place une nouvelle dynamique et se bat d’ailleurs comme un beau diable pour apporter des réponses adéquates mais sans investissement c’est impossible d’inverser la situation.
En cette journée internationale de l’eau, la sensibilisation des citoyens pour une gestion rationnelle de l’eau est un devoir. C’est aussi l’occasion pour féliciter le Directeur Général pour son engagement et sa proactivité. Un homme de terrain !