Sierra Leone : « le calme est rétabli », selon le gouvernement
Le président sierra-léonais Julius Maada Bio a affirmé dimanche soir que le calme avait été rétabli après une journée d’affrontements armés à Freetown qu’il a présentés comme une tentative de déstabilisation de l’Etat et dont la plupart des responsables ont été arrêtés selon lui.
Le président sierra-léonais Julius Maada Bio a affirmé dimanche soir que le calme avait été rétabli après une journée d’affrontements armés à Freetown qu’il a présentés comme une tentative de déstabilisation de l’Etat et dont la plupart des responsables ont été arrêtés selon lui.
« Le calme est rétabli » après ce qu’il a décrit comme une « tentative visant à saper la paix et la stabilité à laquelle nous travaillons si durement », a dit M. Bio sur la télévision d’Etat au terme d’une journée qui a vu des inconnus tenter de forcer une armurerie militaire à Freetown, affronter les forces de sécurité en plusieurs points de la capitale et faire sortir de nombreux détenus de prison.
Les autorités ont décrété un couvre-feu dans tout le pays jusqu’à nouvel ordre.
« La plupart des leaders ont été arrêtés » et ils devront rendre des comptes, a dit M. Bio lors d’une courte intervention, sans plus de précisions à leur sujet.
Le ministre de l’Information Chernor Bah avait déclaré un peu plus tôt à l’AFP que « la situation sécuritaire à Freetown (était) sous le contrôle ferme du gouvernement ».
Les événements ont réveillé le spectre d’une nouvelle tentative de coup d’Etat dans une Afrique de l’Ouest qui, depuis 2020, en a connu au Mali, au Burkina Faso, au Niger et en Guinée voisine de la Sierra Leone.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a parlé dans un communiqué de tentative de faire main basse sur des armes de l’armurerie, mais aussi de « troubler la paix et l’ordre constitutionnel », langage communément employé pour les coups de force politiques. La représentation locale de l’Union européenne s’est dite « inquiète » et a appelé à « respecter l’ordre constitutionnel ».
La Cedeao a exprimé son soutien au gouvernement en place, et appelé à l’arrestation des responsables des évènements. « La Cedeao réitère son principe de tolérance zéro pour les changements anticonstitutionnels de gouvernement », a-t-elle dit.
Avec euronews