Le Président du Conseil National de la Transition, Dr Dansa KOUROUMA a présidé ce mercredi 07 décembre 2022 au palais du peuple, la Semaine Nationale des personnes handicapées. Sous le thème :<< Vaincre son handicap et devenir acteur de développement.>>, ce cadre de rencontre et d’échange a été organisé par le Ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables.

Dans son discours de circonstance, le Président de l’organe législatif de la transition s’est montré très sensible aux réalités que traversent les personnes handicapées. Voici l’intégralité de son discours.

Chers amis et handicapés. Etre handicapé n’est pas une fatalité. Ça dépend du prisme par lequel la société et les autorités regardent et gèrent la question de handicap. C’est pourquoi, au nom du Président de la transition, chef de l’Etat, chef suprême des armées, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA donc la magnanimité n’est plus à démontrer en faveur des personnes handicapées, je souhaite à toutes ces personnes qui sont rassemblées dans cette salle mes encouragements et mon soutien indéfectible. Parce que ce que vous avez, vous ne l’avez pas cherché, ni acheté. C’est Dieu qui a reparti et vous a donné votre part.

C’est pourquoi, nous qui sommes vos responsables et vos autorités d’aujourd’hui, nous devons prendre toutes les mesures législatives, les mesures administratives, les mesures sociales, les mesures financières pour que cette situation de handicap ne constitue pas un frein au développement harmonieux de notre pays. Nous devons voter des budgets sensibles, prendre des mesures sensibles et voter des Lois sensibles à votre situation.

Vous êtes de plus en plus nombreux et de plus en plus exclus de la société. Ce n’est pas normal. C’est inacceptable que dans notre société, malgré votre contribution, votre capacité contributive, qu’aucune mesure efficace ne soit prise pour rentabiliser ou capitaliser votre contribution au développement de notre pays.

Aux responsables des différentes organisations et fédérations des personnes handicapées, je vous demande une fois encore de vous sentir heureux parce que vous êtes des personnes à célébrer à cause de votre courage, votre perspicacité et votre vision. Vous méritez le soutien de toutes les autorités de ce pays, de tous les partenaires de la Guinée et de la société dans son entièreté.

Pour inverser la tendance, ce ne sont pas seulement les autorités qui doivent être interpellées. C’est la population, c’est la presse, ce sont les hommes politiques, etc. Toute politique, tout projet de société qui ne prend pas en compte la situation des personnes handicapées doit être rejeté. Nous devons créer les conditions pour que les facteurs qui vous empêchent de participer aux choix des dirigeants du pays soient enlevés et éradiqués définitivement parce qu’il y a des attentes, parce que votre voix compte, parce que vous êtes des citoyens à part entière.

Ce que je peux vous garantir est que mon institution et moi (le CNT), nous allons tout mettre en œuvre pour qu’il y ait un observatoire pour l’égalité des chances dans notre pays. Cet observatoire va veiller à conseiller le Gouvernement, le Parlement, à veiller à ce que tous les facteurs qui vous empêchent de participer pleinement à la vie de la nation soient enlevés et éradiqués. La deuxième proposition qui est d’ailleurs un engagement personnel, je le dis au fond de cette tribune, à partir de la minute, je m’autoproclame le parrain du centre sogué. Je parrainerai aujourd’hui et demain, pour toujours, toutes les activités de ce centre. Parce que ça vaut la peine d’être fait. Que nous les autorités, au-delà de notre fonction administrative et politique, qu’on soit sensible, qu’on soit dans l’humanitaire, que chacun consacre une petite portion de sa journée pour apporter assistance à des personnes qui en ont besoin. Si chacun de nous le fait, je pense que la courbe sera inversée.

Je terminerai ce discours par un hommage à toutes les personnes qui se sont rassemblées dans cette salle, mais à mes plus proches collaborateurs. Madame Massoud BARRY, Conseillère nationale au CNT, cette dame, je ne sens pas dans notre collaboration de tous les jours qu’elle est porteuse d’un handicap. Je ne le sens pas parce qu’elle participe avec amour, avec attachement, avec efficacité et conviction à tous les travaux du Conseil National de la Transition.

A mon cher ami Kabinet, rassure-toi, en tant que membre du Comité central, vous êtes l’un des bras armés du Président du CNT. Je ne sens pas en vous que vous êtes porteur de handicap. Vous êtes un citoyen à part entière, un patriote qui contribue tous les jours au changement positif dans notre institution.

A ma Vice-présidente madame Maîmouna YOMBOUNO, fervente défenseure du genre, je vous fais comprendre une fois encore, qu’avoir une dame comme vous Vice-présidente est un don de Dieu. Qu’Il vous accorde santé et longévité.