Rénovation de la résidence du Premier ministre : Ousmane Gaoual Diallo donne des précisions, Makanéra Kaké s’étonne !
Le ministre porte-parole du gouvernement de la transition guinéenne a tenté d’éteindre la polémique née du coût de la rénovation du bâtiment où devront habiter les premiers ministres lorsqu’ils sont en fonction. Si le coût de réalisation de ces travaux (un peu plus de 6 milliards) est jugé élevé par certains, la procédure ayant abouti à la signature de cette rénovation (marché gré à gré), fait aussi l’objet d’une grande contestation.
Contacté ce lundi 4 septembre 2023, le ministre porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo a fait savoir que ceux-là qui jugent le coût très « exorbitant ne connaissent pas le contenu du contrat. Ils font des spéculations sur des chiffres dont ils ne connaissent pas les détails », a indiqué le ministre.
Pour le gré à gré, poursuit le porte-parole du gouvernement, c’est une procédure légale. « Il faut arrêter de présenter ça comme si quand on faisait du gré à gré, on serait en opposition par rapport aux principes de la loi. Le prix de la rénovation, ce n’est pas le premier ministre qui le fixe. Il y a des structures qui sont chargées de faire ça pour évaluer les coûts des travaux et les propositions à l’État », a déclaré le ministre Gaoual.
Profitant de l’occasion, le ministre porte-parole du gouvernement n’a pas manqué de glisser dans le règlement de comptes. « Je dis que tous ces propagandistes ont eu un week-end ennuyant. Ils sont tombés sur ça pour passer du temps, ça ne repose sur rien », a soutenu le ministre des Postes, télécommunications et de l’économie numérique.
Réagissant à cette actualité, l’ancien ministre du président Alpha Condé, en occurrence Alhousseiny Makanéra Kaké a fait remarquer qu’il n’appartient point au Premier ministre, Dr Bernard Goumou de signer ce contrat. « Je suis étonné que la primature signe un contrat par rapport au bâtiment public. Pour la simple raison que les bâtiments publics relèvent du patrimoine public. Et le patrimoine bâti public est géré par une direction générale qui relève de la présidence de la République », soutient Makanera Kaké qui s’interroge également sur l’urgence dont clairement mentionnée dans la lettre du premier ministre.