POURQUOI LE CNRD A FAIT LE COUP D’ÉTAT ?
Le coup de force du 5 septembre 2021, est intervenu dans un contexte où la Guinée connaissait une dérive irréversible dans presque tous les secteurs de la vie nationale.
Sur le plan politique, la méfiance entre les acteurs avait fermé la porte à toute issue favorable à un dialogue. Une méfiance résultant du manque de confiance indiscutablement dû, au non respect des accords et engagements politiques, parfois ficelés contre l’intérêt général.
Sur le plan social, le tissu était effrité par les discours politiques, mais surtout par des nombreuses manifestations endeuillant des familles guinéennes. Mais également, l’ethnocentrisme, le communautarisme et le régionalisme étaient devenus une gangrène mettant l’unité nationale, la cohésion sociale, par ricochet la paix sociale en péril.
Sur le plan économique, une minorité s’était accaparée des revenus du pays. La croissance économique bloquée par une corruption endémique, le faible investissements et l’inflation galopante. Que dire de l’affairisme et le clientélisme érigé en sytème de gouvernance? Tous ces fléaux ont eu pour effet immédiat, la pauvreté, le chômage et l’absence d’infrastructures sociales de base.
Rien que ce résumé succinct de ces trois secteurs, pris sur le tas, démontre l’étendue de la dégringolade d’un pays trahi par ses propres fils et filles. Ce même résumé explique les raisons du coup d’Etat du 5septembre 2021,nonobstant, la volonté manifeste de confiscation du pouvoir par la modification de la constitution pour s’octroyer un mandat de trop.
Au regard de l’énorme travail à abattre pendant cette transition pour léguer à nos enfants un pays normal et, pour surtout éviter la perpétuation d’un tel système qui occasionnerait inévitablement un autre coup d’Etat, je recommande au CNRD ce qui suit:
1-la poursuite des audits de tous les secteurs économiques et financiers;
2-la poursuite de la récupération des domaines publics;
3-l’assainissement du fichier de l’administration publique ;
4-la révision des textes et règlement du pays ;
5-la mise en place d’institutions fortes.