Plénière : adoption du document de programmation budgétaire pluriannuelle 2025-2027

Entamés le 13 août 2024, les travaux sur le document de Programmation Budgétaire Pluriannuelle 2025-2027 (DPBP), dans le cadre de l’organisation du Débat d’Orientation budgétaire, ont pris fin ce samedi 24 août 2024, sur une note de satisfaction.

C’est le Président du Conseil national de la Transition, Honorable Dr Dansa KOUROUMA, en présence de certains membres du Gouvernement, du Conseiller du Président de la République chargé des relations avec les institutions, de hauts de cadres de l’Etat, des acteurs du secteur privé et de la société civile, qui a présidé la séance plénière. Cette rencontre a été surtout marquée par la présence de 60 Honorables Conseillers sur les 81 inscrits, malgré la forte pluie enregistrée dans la capitale guinéenne.

Sur la base des hypothèses macroéconomiques, les projections budgétaires en recettes et en dépenses sont projetées à 138 140,20 Mds, soit 28,66% en 2025 ; 33,15% en 2026 et 38,18% en 2027. Elles progressent de +36,48% entre 2024 et 2027, soit un niveau annuel moyen de 46 046,73 Mds.

Le Rapporteur général du CNT, l’Honorable Fabara Koné a rappelé que ce travail a permis d’aboutir à des prévisions portant entre autres sur :
« L’amélioration des prix des biens de première nécessité, la poursuite de la mise en œuvre du Programme de Référence Intérimaire (PRI) et du Plan de Relance Économique (PRE), l’accélération des travaux de construction des infrastructures du projet Simandou, avec un démarrage de production du fer en 2026, la bonne tenue des branches de l’industrie manufacturière, du commerce, des transports et de l’hôtellerie avec la réalisation des travaux d’installation du projet Simandou, la hausse des cours des principaux produits d’exportation (bauxite, alumine, or, fer, café, cacao, etc.) et la bonne tenue de la demande extérieure de ces produits, la poursuite et la consolidation de la réforme des finances publiques, notamment l’augmentation des recettes, la maîtrise des dépenses courantes et l’amélioration de l’efficacité des dépenses d’investissement, la poursuite des investissements dans les infrastructures (routes, échangeurs, barrages, hôpitaux, écoles, etc.), le renforcement de la confiance des opérateurs du secteur privé dans le cadre des discussions Gouvernement-Secteur Privé, et la contraction de l’activité commerciale en lien notamment avec l’augmentation du prix des biens de première nécessité ».

Selon les prévisions macroéconomiques adossées sur le Programme de référence intérimaire et le Programme de relance économique, sont prometteuses.

Honorable Fabara KONÉ soutient que :
« les principales hypothèses retenues pour l’élaboration de ce cadre budgétaire se résument comme suit: un taux de croissance du PIB de 8,4% en 2025, 11% en 2026 et 11,8% en 2027, un taux d’inflation (en moyenne annuelle) à 11,2% en 2025 ; 10,1% en 2026 et 9,9% en 2027, un taux de change de 8 489 GNF pour 1 Dollar en 2025 ; 8 491 GNF en 2026 et 8 494 GNF en 2027.

Les recettes budgétaires sont projetées à 125 338,12 Mds sur la période, et en moyenne annuelle.

Et les dépenses sont projetées sur la période 2025-2027 à 138 140,20 Mds, avec un niveau annuel moyen de 46 046,73 Mds ».

Après la présentation du Rapport de questions d’éclairage, de suggestion et de propositions ont été formulées par les Honorables Conseillers.

Le ministre de l’Economie et des finances, Mourana Soumah et son homologue du Budget, Lancinet Sylla, abordant ces préoccupations, au nom du Gouvernement, ont tenu à rassurer la représentation nationale de la volonté du Gouvernement à travailler à la satisfaction des besoins des populations.

Pont bascule, dialogue avec le secteur privé, loi de programmation militaire, tout est pris en compte.

Ces travaux interviennent quelques semaines après l’adoption de la LFR 2024 et annoncent de meilleures perspectives pour la Loi de finances initiale 2025 dont le projet est attendu en octobre prochain.

Jugé globalement positif, les préoccupations des populations largement prises en compte et l’approche du CNT jugée hautement constrictive, sans surprise, ce Document d’orientation budgétaire 2025/2027 a été approuvé à la majorité des voix des Honorables Conseillés présents.