Mohamed Béavogui limogé : un autre espoir déchu (Mognouma)
Qui aurait parié sur un échec du désormais ancien Premier Ministre, Mohamed Beavogui ?
Sans hésiter, peu! En tout cas, on n’en trouvera rarement parmi ces Guinéens matures, qui ont vécu l’histoire récente des 20 dernières années du pays.
Pour rappel, l’ancien fonctionnaire international a résisté, d’année en année, à tous les critères exclusifs. A toutes les caricatures, pour être en pole position, ou être en tête d’une short liste de personnalités Guinéennes, consensuelles et reconnues capables de sortir la Guinée du gouffre.
Mieux, des compatriotes faisaient l’exégèse des compétences de l’homme, qui se sont avérées, à l’épreuve de sa gestion des affaires au sommet de l’État, plutôt approximatives.
Mohamed Béavogui a été, conviennent presque tous, un carriériste qui n’a certainement pas mesuré l’immense espoir nourri par les Guinéens suite à sa nomination à ce poste tant convoité.
D’où, par conséquent, la déception au visa de son bilan trop saugrenu.
D’apparence indolent, acariâtre, lui reprochent, à tort ou à raison, d’anciens collaborateurs, aussi d’apparence taciturne, Mohamed Béavogui n’a jamais su imposer son autorité à la tête d’une équipe gouvernementale dans laquelle, c’est vrai, mais peu importe, il y a des supers ministres proclamés.
Pire, il lui est aussi reproché de n’avoir jamais eu le courage de ses convictions. En témoigne, sa tentative de relance du dialogue politique, alors en panne, et qui est restée par la suite feuille morte.
Aussi, ça se susurre, comme par enchantement depuis son limogeage, sa prétendue démission, qu’il n’a pas assumée.
En un mot comme en mille, Mohamed Béavoqui n’a pas été au rendez-vous des attentes de nombreux Guinéens.
Il aurait pu mieux faire, malgré un environnement hostile avec des militaires, qui concèdent très peu de choses, cela, s’il a été le Béavogui toujours sollicité qu’on aura été chercher, pour mener à bon port la transition .
Son successeur au palais de la Colombe, Dr Bernard Gomou, n’a non plus le profil idéal pour gérer une transition aussi disruptive que celle en cours en Guinée, a moins d’être surpris du contraire!