Massacres du 28 septembre : Élie Kamano demande à Dadis d’assumer sa responsabilité et demander pardon au peuple de Guinée

Élie Kamano est l’un des artistes qui s’était farouchement opposé à la junte d’alors dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara bien avant les massacres du 28 septembre 2009.

L’artiste reggaeman avait sorti un album entier dans lequel il demandait au CNDD de Moussa Dadis de quitter le pouvoir aussitôt. Cela lui avait valu des sérieuses ennuies qu’il l’a même amené à s’exiler.
Puis, le 28 septembre s’est produit et s’en est suivi le 03 décembre, jour où Toumba Diakité a tiré sur la tête de Dadis l’accusant de vouloir lui faire porter les évènements malheureux du 28 septembre au stade de Conakry.
Treize ans après les faits, Dadis Camara qui était président à l’époque, Toumba Diakité son aide de camp font face désormais à la justice guinéenne pour répondre de leurs actes sur ce qui s’est passé au stade et alentours.

Toumba Diakité est déjà passé à la barre du tribunal criminel de Dixinn où il a porté toutes les responsabilités des massacres sur Moussa Dadis Camara qu’il accuse d’avoir tout planifié et mis à exécution.

Lundi dernier, Dadis Camara avait fait sa comparution devant le tribunal pour faire sa déposition mais pour des raisons de maladie, il a demandé à ce que l’audience soit repoussée.

Élie Kamano qui l’avait pourtant conseillé pendant que le capitaine était au pouvoir revient à nouveau pour lui demander de reconnaître sa responsabilité et demander pardon aux victimes et au peuple de Guinée. Il demande à Dadis de dire ceci :
« Lors des événements du 28 septembre, c’est moi qui présidais les destinées de notre pays. J’assume entièrement mes responsabilités et je demande pardon au peuple de Guinée. Faites le pour le peuple. Faites le pour votre famille. Et faites le pour la postérité mon capitaine » a écrit Élie Kamano ce vendredi sur sa page Facebook officielle.

Capitaine Moussa Dadis Camara va-t-il le faire ? En tout cas, le lundi 12 décembre prochain, il sera à la barre sauf cas force majeure.