Loi de Finances rectificative 2023 : le volet dépenses adopté par le CNT
Réunis en plénière ce mardi, 26 septembre 2023, les conseillers nationaux de la transition, sous l’égide de son président, Dr Dansa Kourouma ont procédé, à l’examen et l’adoption du projet de Loi de Finances Rectificatives 2023, volet recette.
Selon Fatima Camara, rapporteure de la Commission Plan, des Affaires Financières et du Contrôle Budgétaire, les dépenses de l’État sont réévaluées à 37 249,45 Mds contre une prévision initiale de 36 106,74 Mds, soit une augmentation de 1 142,70 Mds (3,16%).
Poursuivant, l’honorable Fatima Camara a indiqué que les dépenses du Budget Général se résument en :
“Dépenses courantes pour 21 622,88 Mds contre 20 815,18 Mds soit une augmentation de 807,71 Mds. Elle porte sur les dépenses de personnel pour 471,05 Mds, les dépenses de biens et services pour 138,92 Mds et les dépenses de transfert pour 379,54 Mds”, a-t-elle indiqué, ajoutant que, “cette augmentation est atténuée par une baisse des charges financières de la dette pour 181,80 Mds”, a-t-elle dit avant d’ajouter que, ces dépenses sont constituées de :
“Charges financières de la dette :
La charge financière de la dette est révisée à 1 063,20 Mds de GNF contre une prévision initiale de 1 245,00 Mds soit une diminution de 181,80 Mds (-14,60%) due essentiellement à l’appréciation du franc guinéen par rapport aux devises étrangères. Leur part dans les dépenses courantes est de 4,96% contre 5,98% en LFI 2023. Elles se décomposent en dette intérieure pour 679,04 Mds (63,87%) et sur les intérêts de la dette extérieure pour 384,16 Mds (36,13%).
Dépenses de personnel : Elles sont révisées à 7 831,50 Mds contre 7 360,45 Mds en LFI 2023, soit une hausse de 471,05 Mds (6,40%) qui s’explique particulièrement par le recrutement de nouveaux agents et l’avancement en grade pour le compte du Ministère de la Défense Nationale. Elles sont atténuées par les ajustements à la baisse effectués au niveau de certains départements ministériels notamment celui de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation. Leur part dans les dépenses courantes se situe à 36,22% contre 35,36% en LFI 2023. Rapportées aux recettes fiscales, les dépenses de personnel représentent 30,72%, ce qui est inférieur au seuil du critère de convergence de la CEDEAO fixé à 35%.
Dépenses de biens et services :
Elles sont révues à la hausse à 4 116,86 Mds contre 3 977,94 Mds, consécutivement à la prise en compte des frais de réquisitions relatifs aux rappels des diplomates retraités dans les Ambassades et Consulats, de l’achat de matériels didactiques pour la rentrée des classes, de l’acquisition des documents sécurisés, de la formation des formateurs au niveau de l’Enseignement Supérieur et des arriérés de consommations d’eau de l’administration. Leur part dans les dépenses courantes s’établit à 19,04% contre 19,11% dans la loi de finances initiale 2023. Elles absorbent 15,04% des recettes intérieures.
Dépenses de transfert : Elles sont projetées à 8 611,32 Mds contre 8 231,78 Mds, soit une augmentation de 379,54 Mds (4,61%) due fondamentalement au virement de crédits opéré en faveur du Fonds de Développement de l’Agriculture (FODA) du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage (Guichet Choc Alimentaire), atténuée par d’autres modifications de crédits intervenues au cours de l’exécution. La part des dépenses de transfert dans les dépenses courantes se situe à 39,83% contre 39,55% et représente 3,95% du PIB. Dépensesd’investissementpour14 429,41Mdscontre14005,65Mds,soitunehaussede 423,76 Mds (3,03%). Elles représentent 40,02% des dépenses du budget général contre 40,22% en LFI et se décomposent en :dépenses d’investissement projets et programmes pour 12 833,39 Mds (87,46%) ; dépenses d’investissement hors projets pour 1 839,98 Mds (12,54%)” a-t-elle noté.