Le sport guinéen en deuil : Aly Bangoura Altafini, ancien Secrétaire Général de la Fédération Guinéenne de Football s’en est allé ! ( Ibrahima Blasco Barry) !
Une autre icône du football guinéen meurt dans l’isolement et l’indifférence totale de la société sportive guinéenne à laquelle il a rendu d’éminents services en tant que joueur puis, sur le plan de l’administration du football où il a marqué son territoire par une gestion vertueuse du Secrétariat Général de la Fédération Guinéenne de Football qu’il a occupé de 1995, après les Jeux Africains de Bulawayo (Zimbabwé) où il a permuté avec le doyen Aboubacar Baratte qui avait commis des erreurs administratives sur l’âge des joueurs guinéens, jusqu’en 2003 où il quitta son poste également suite aux irrégularités constatées dans le fameux transfert de Mohamed Camara Yali-Yali au Maroc.
Aly Bangoura Altafini, intrépide pionnier de l’arbitrage guinéen avec Mamadouba Camara Engagé, feu Jacob Camara, Alain Gerard Milimono, feu Fodé Capi Camara, Zakaria Camara, feu Karim Camara, Mamadouba Amalfi Camara, a farouchement lutté 20 années durant, contre la solitude, l’isolement, la maladie mais, dans la dignité qu’on connaît de l’homme.
Malgré les immenses et loyaux services rendus au football guinéen où il a exercé ses talents au sein du GANGAN FC de Kindia, du KALOUM STAR des années 70 puis Arbitre International FIFA, La maladie qui n’a cessé de le ronger pendant longtemps a eu raison de lui ce Dimanche 25 Juin 2023.
Mais ne dit-on pas que la meilleure des victoires est sans doute celle qu’on prend sur la mort ! C’est l’enseignement que nous tirons de la mort de Aly Altafini Bangoura
Peut-on alors vaincre la mort, va t-on sans doute nous interroger ?
Eh oui ! vaincre la mort, c’est partir dans l’honneur et la dignité !
C’est mourir entouré de ceux que nous aimons et qui nous le rendent sans égoïsme ni hypocrisie !
C’est aussi rassembler autour de sa dépouille, ceux qui vous ont aimé à l’adoration et ceux qui vous ont détesté à la haine !
Vaincre la mort, c’est avoir fait de sa vie une œuvre utile en se distinguant comme un modèle, une référence dans sa famille, dans la société, dans son milieu professionnel bref, c’est être loué dans son oraison funèbre pour ses qualités humaines et professionnelles.
Le Prophète Mohamed (PSL) a été combattu dans l’accomplissement de sa mission céleste et à cause de la religion qu’il a propagée dans le monde via la Mecque et Médine.
Si les Prophètes du Tout Puissant n’ont pas fait l’unanimité et n’ont pas été épargnés ici-bas, aucun mortel ne peut rêver d’un tel privilège. Mais, le souhait de chacun est que, le jour où on s’efface de ce monde, ceux qui nous admirent soient les plus nombreux.
Que la majorité de ses connaissances puissent dire : Il fut quelqu’un de bien !
Dans le domaine du football, l’homme fut un fin stratège. Ce qui lui a permis de se frayer un chemin d’honneur dans ce milieu fait d’adversité féroce, à la limite de l’animosité voire de la haine viscérale.
Ce n’est un secret pour personne que l’immortalité peut s’acquérir par l’héritage (matériel et immatériel) qu’on laisse et aussi, par la passion et le dévouement qu’on a mis à remplir sa mission, à accomplir son devoir, ou à servir une cause, une discipline… Altafini avait le football dans le sang.
Le football guinéen et tous ces anonymes qui n’ont jamais été sevrés de ses largesses perdent et pleurent «un fils attaché aux valeurs ancestrales, un cadre valeureux, un collaborateur coopératif et un dirigeant exemplaire et généreux».
En lui, le sport guinéen, notamment le football, perd un serviteur expérimenté et dévoué.
Il rejoint ainsi ses amis et proches collaborateurs qui ont répondu à l’Appel du Créateur entre-autres, Badara Mamaya SENE du Sénégal (ancien arbitre international et ex Vice Président de la Commission des Arbitres de la CAF), les arbitres Jacob Camara , Karim Camara, Fode Capi Camara, Barry de Kollet, Amadou Capi Camara…
Qu’Allah, dans sa miséricorde infinie, accueille leurs âmes dans le Paradis Éternel.