Justice : l’association des magistrats de Guinée passe à la vitesse supérieure

Face à la presse ce vendredi 1er septembre 2023, l’association des magistrats de Guinée a une nouvelle fois dénoncé ce qu’elle considère comme une ingérence de l’exécutif dans les affaires judiciaires à travers le ministère de la justice et des droits de l’Homme.
Pour mettre un terme à la crise au sein de l’appareil judiciaire, l’association des magistrats de Guinée exige entre autres :
l- La levée des suspensions des collègues Moussa CAMARA et Cé Avis GAMY, respectivement juge au tribunal de première instance de Labé et substitut du procureur près le même tribunal ;
2- Le retrait sur la page du Ministère de la justice et les pages – personnelles du ministre de la Justice, de tous les arrêtés de suspension concernant les magistrats en application de l’article 39 de la loi portant statut des magistrats ;
3- Le respect des formes et délai prévus par I’article 82 de la loi susvisée pour toutes les désignations de magistrat faites et à intervenir par voie d’arrêté par le garde des sceaux ;
4- Le respect du principe de la présomption d’innocence, du contradictoire du droit à la défense et de l’honneur des citoyens en général et des magistrats en particulier dans toutes les prises de parole et de décisions d’injonction de poursuites par le ministre de la justice, conformément à l’article préliminaire alinéa7, aux articles 8 et 37 du code de procédure pénale ;
5- Le rétablissement dans leurs droits, les magistrats dont les dossiers ont été jugés par le CSM s’ils ne sont pas reconnus coupables de fautes disciplinaires ;
6- Prioriser la saisine du CSM pour des faits de faute disciplinaire à des suspensions systématiques conformément à l’article 38 de la loi portant statut des magistrats ;
7- Le respect du droit à la défense des magistrats, objet de plainte notamment le respect des formes et délai de leur invitation dans la dignité absolue…
Si ces exigence ne sont pas prises en compte d’ici le 5 septembre 2023, l’association des magistrats de Guinée prévoit d’organiser un sit-in devant la Cour suprême et aussi une marche le 12 septembre.