Guinée : vers une transition prolongée ?
Depuis quelques jours, les sorties médiatiques se multiplient au sein du gouvernement. Tout d’abord, mardi dernier sur Radio France internationale le porte-parole du gouvernement a explicitement fait savoir que « Cette transition ne connaîtra pas sa fin à la fin de l’année 2024, cela a été acté », ce qui est tout à fait contraire à l’esprit du chronogramme signé avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Le ministre des Transports et porte-parole du gouvernement évoquant les chantiers engagés par les autorités actuelles notamment le projet Simandou devenu « phare », a expliqué qu’il est nécessaire pour le pouvoir en place « de cadrer et organiser tout ça pour dire qu’on laissera un pays avec des soubassements solides pour un socle de développement stable sur lequel les Guinéens pourront bâtir leur avenir », a soutenu Ousmane Gaoual Diallo. Jusqu’à quand le CNRD va-t-il suivre les projets engagés ? Ne dit-on pas que l’Etat c’est la continuité ? En tout cas selon le représentant du gouvernement rien ne devrait être précipité il faudrait prendre le temps nécessaire.
« Nous ne voulons pas fixer notre transition dans un calendrier pour dire que c’est 1, 2, 3, 4 ans, nous voulons déroulé des étapes. C’est l’atteinte de ces objectifs là qui permettra de fixer la fin de la transition. Nous avons très rapidement mis dans l’article 77 de la charte qui gouverne actuellement le pays que ces éléments là doivent être discutés entre la société civile, les forces vives de la Guinée et les autorités. Or, les forces vives sont absentes du pays », dit le ministre.