Enrôlement biométrique  : des enseignants de Diécké en difficulté 

Les enseignants dans la ville de Diécké située dans la préfecture de Yomou, région de N’zérékoré sont confrontés à d’énormes difficultés dans le cadre de l’enrôlement biométrique initiée par le ministère du Travail et de la fonction publique. 

L’utilisation de la plate-forme FUGAS constitue un véritable casse-tête pour ces enseignants par manque d’information sur la procédure sur internet.  

« On a pas eu d’informations à la base sur comment il fallait remplir. Finalement chacun s’est enrôlé à sa manière. Les gens se sont orientés vers les cyber parce que les 80% des enseignants n’avaient  pas de téléphone Android », a expliqué cet enseignant. « C’est en ce moment que beaucoup ont profité pour acheter des Androids mais ne savaient pas aussi comment les manipuler. C’est ce qui a été vraiment notre problème surtout à Diécké et à Yomou », indique cet enseignant.

Plusieurs enseignants se sont retrouvés sur la liste des travailleurs du ministère du travail et de la fonction en lieu et place de leur lieu de résidence qui est Yomou.

« C’est la majorité des enseignants y compris l’élémentaire et le secondaire qui est dans cette situation, presque 70% des enseignants. Finalement les missionnaires qui sont venus pour le recensement ont compris que nous nous n’étions plus sur la liste de ceux qui devraient être recensé à Yomou.  Donc qu’il fallait aller maintenant à Conakry pour se faire recenser là-bas », a soutenu Cé Simmy professeur de Mathématiques à Diécké.

En cette période très difficile, ces enseignants sont contraints de rejoindre Conakry pour rectifier cette anomalie. Une situation très pénible pour eux.  « Ça nous a un peu traumatisés parce que non seulement ça joue sur l’économie (Aller-retour) et nos enfants aussi doivent être scolarisés. Les professeurs qui ont quitté les petits villages ont beaucoup subi des accidents. Franchement c’est un peu difficile », dit-il.