Dernière minute : Le sommet arabo-africain de Riyad avorté
Laconique, le communiqué du ministère saoudien des Affaires étrangères n’en est pas moins lourd de conséquences. Mardi 7 novembre 2023, la diplomatie du plus important pays arabe y annonçait l’ajournement sine die du Sommet arabo-africain, organisé conjointement avec la Ligue arabe et l’Union africaine (UA) et qui était prévu ce samedi 11 novembre. En lieu et place, deux nouveaux sommets, l’un arabe et l’autre islamique, sont attendus samedi et dimanche prochains. Est également prévu, mais non encore fixé, un sommet saoudo-africain, excluant l’Union africaine, devenue visiblement trop encombrante pour nombre de pays qui veulent tisser des liens de partenariat avec le continent.
Pour le report du sommet Ligue arabe-UA, la raison invoquée par Riyad n’est autre que la situation à Gaza. Cette décision «intervient après coordination avec le secrétariat de la Ligue des Etats arabes et la Commission de l’Union africaine, et dans le souci que les événements politiques dans la région n’affectent pas le partenariat arabo-africain, qui est basé sur le développement et la dimension économique», explique-t-on.
Mais ce que le communiqué de Riyad ne dit pas, c’est qu’il y a un autre facteur déterminant qui a conduit à ce report: l’éventuelle présence de représentants de la république fantoche –la RASD– parmi les délégations africaines devant participer au sommet. Une ligne rouge pour l’Arabie saoudite, dont les autorités sont aux premières lignes pour défendre l’intégrité territoriale du Royaume et la marocanité de son Sahara. C’est ce que nous confirme une source sûre, ajoutant que Riyad ne peut tolérer une telle présence, qui manque des rudiments les plus basiques de légitimité et de représentativité. Sur un ton faussement victorieux, l’agence pseudo-sahraouie d’information, émanation de l’organe officiel algérien de désinformation, l’APS, le confirme, relayant en cela un communiqué des soi-disant Affaires étrangères de la RASD. Elle titre sur «l’échec» du Maroc à écarter le Polisario de ce sommet et salue les pays africains qui ont «résisté à cette manœuvre».
Evidemment, le Polisario et son parrain algérien, englués dans un tunnel sans fin de revers, cherchent à se cramponner à n’importe quel prétexte pour brandir une chimérique victoire. Car si échec il y a, c’est celui d’arriver, pour les représentants du Polisario, à l’aéroport de Riyad à bord de l’avion présidentiel de l’Algérie. Cette photo n’existera jamais! L’autre échec, beaucoup plus grave, est celui du continent africain, dont les partenariats et le développement sont sérieusement entravés par la présence d’une entité qui ne vit que grâce aux subsides du régime d’Alger.
Avec Le360