CRIEF : Les avocats de Kassory qualifient le procureur Aly Touré de « menteur »
Les avocats de l’ancien premier ministre Dr Ibrahima Kassory Fofana étaient face à la presse ce samedi, 16 Juillet 2022 dans un réceptif hôtelier de la place. Cette conférence de presse était essentiellement axée sur la sortie du procureur special de la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF).
Dans sa communication, le procureur Aly Touré a indiqué les accusations retenues contre l’ancien Premier ministre.
Selon le procureur, Kasssory Fofona a détourné 46 millions de dollars de la MAMRI. Faux a rétorqué les avocats de l’ancien PM.
« Dans les 46 millions de dollars de proposition de paiement, il n’y a pas un rond de payer, je vous parle sous le couvert des informations qui résultent du budget de l’État de Guinée et ses informations sont vérifiables au trésor public. Hier j’ai proposé au procureur qui est monté à l’audience de venir sur son serment contre le mien et je voulais prendre à témoin le juge, par deux fois, il a refusé. Un menteur reste un menteur. Sortir de la prestidigitation, mettre en avant un rapport qui n’est pas un rapport de contrôle, qui n’est pas un rapport d’évaluation qui est un rapport de passation de service dans le cadre de la MAMRI logé à la primature qui se déplace à la présidence de la République. C’est à cette époque que le président de la République de l’époque, le président Alpha Condé a demandé à l’inspection générale de superviser cette opération administrative. Ce rapport-là vous est accessible, c’est un rapport public. Allez le voir et dites de ma part au procureur spécial qu’il a menti là également. En disant que le fondement de ces 45 millions de dollars se trouvait dans ce rapport, il a faux et absolument faux. Un menteur ne ment jamais une seule fois », dit un des avocats.
Pour le détournement de 81 milliards de GNF de la primature, le collectif des avocats de Kassory rappelle les principes de la loi au procureur « A partir du moment où la loi a dit que ce sont des dotations spéciales et à partir du moment où la votation se fait dans le cadre du budget national à l’assemblée nationale, les fonds sont mis à disposition, ce procureur spécial qui vient juste de se réveiller souhaite qu’on puisse donner des justifications quant-à ces dépenses, c’est inimaginable », ajoute-t-il.