Congrès électif FEGUIFOOT : Les textes ne doivent pas tuer l’élection ! (L’édito)
Au moment où le débat se pose à propos de l’éligibilité ou non de Antonio Souaré, le candidat naturel de la famille du football et icône populaire, l’on peut se poser la question sur les intentions, pour l’instant, inconnues, du concerné, lui-même.
Se pliera-t-il aux sollicitations ou cédera-t-il à toutes les pressions ?
Ils sont nombreux, les Guinéens qui ont la nostalgie de la Présidence mémorable d’Antonio Souaré dans le football, interrompue par les coups bas et les intrigues qui empêchent le sport roi dans notre pays de prendre son envol et de connaître un nouvel essor. L’avénement du CONOR est un des nombreux épisodes mouvementés de la volonté de certains d’écarter le Président d’honneur du Horoya de l’administration du football et du désire d’autres de le disqualifier des élections qui doivent suivre. Puisqu’il ne peut pas être battu, s’il est candidat, tout est mis en œuvre pour qu’il soit recalé, jugé inéligible. Les acteurs du football et le public sportif qui ont compris qu’il y a péril en la demeure avec une élection selective et discrimanoire sont vent debout pour qu’aucune candidature ne prime sur l’autre.
Personne ne veut d’un Président, par défaut. Le prochain président de la FEGUIFOOT doit être l’émanation des décideurs dans le secteur pour qu’il soit pleinement légitime. Si non, il faudra s’attendre à une nouvelle crise parce que le problème n’aura été que déplacé. Un élu qui n’est pas reconnu et accepté ne pourra pas gouverner. Cela ne sera pas le fait de Antonio Souaré mais la conséquence des conditions d’organisation des élections et de la faiblesse des candidatures. Un point de vigilance.
En voyant le fol engouement autour de la personne du Président sortant de la FEGUIFOOT, l’intérêt manifeste que suscite son éventuelle candidature, exigée par les dirigeants sportifs et les millions d’amateurs du football, seule son élimination arbitraire ou un désistement de sa part qu’il ne peut envisager pour peu qu’il soit à l’écoute de son peuple, pourrait laisser la chance aux seconds couteaux qui piaffent d’impatience de lui succéder, parient tous sur sa disqualification.
Celle-ci reste une illusion. Le ton a été donné par le Tribunal Arbitral du Sport, TAS, qui a blanchi Antonio Souaré dans la seule affaire que ses détracteurs brandissent contre lui. Il a donc un casier judiciaire vide, carte blanche pour se lancer dans la course et faire honneur à ses soutiens nombreux et massifs en Guinée et dans les instances suprêmes du football mondial.
Certes, on a pris l’habitude fâcheuse d’imposer les personnes aux postes, même, pourvus par des élections, mais, dans le football, il n’est pas possible de choisir un dirigeant à la place des acteurs-électeurs ou en leur nom. Ils sont jaloux de leur indépendance et savent mieux que quiconque qu’on ne change pas une équipe qui gagne, n’échange pas un homme qui a fait ses preuves contre des novices, ambitieux et trop pressés.
Pour eux, c’est Antonio ou rien, dans les urnes ou en dehors.
A bon entendeur…