Alerte/Témoignage : vigilance face au vol en bandes armées dans les taxis collectifs

Le phénomène de vol en bandes armées organisé dans les taxis collectifs prend de plus en plus de l’ampleur dans la capitale Conakry. En effet, depuis un certain temps, de plus en plus de citoyens se plaignent d’avoir été victimes de vol en bandes organisées dans des taxis collectifs. Le mardi, 5 mars 2024, c’est ma femme qui a été victime de ses criminels en bande organisée qui utilisent un mode opératoire très surprenant ! Leur stratégie consiste à cibler souvent les heures de pointe et les endroits où les populations se regroupent en masse pour s’embarquer pour sélectionner leurs proies.

Ma femme est tombée dans leur piège hier ! Heureusement qu’il y a eu plus de peur que de mal. En effet, alors qu’elle était arrêtée au carrefour Centre Émetteur en compagnie d’autres personnes à la recherche d’un taxi collectif pour aller en famille. Un taxi s’est brusquement arrêté devant elle. Puis elle s’est précipitée pour monter à bord avec mon fils qu’elle portait en mains ainsi que son sac à main. A l’intérieur du taxi, il y avait le chauffeur et un homme sur le siège avant et deux femmes sur le siège arrière. Ce qui fait en tout 4 personnes dont 2 femmes. Après s’être entendue avec le chauffeur sur son lieu de destination, elle est montée derrière à côté de la femme qui était assise au milieu. A sa suite, une autre femme adulte qui était derrière a voulu monter également dans le taxi. Mais elle fut stoppée net par la dame qui était déjà à l’intérieur du taxi au motif qu’elle avait déjà réservée la dernière place à une de ses copines qu’elle allait prendre en chemin ! Du coup, cette dame n’est pas montée et ma femme est restée seule avec les membres de la bande qui venaient de réussir leur premier coup en empêchant la dame de monter !

Par la suite, ma femme referme la portière et le chauffeur rallume le moteur du véhicule et roule juste quelques deux à trois mettre avant même d’arriver au carrefour du Collège et lycée Kipé et s’arrête de nouveau et demande à ma femme de nouveau où elle allait ? Elle répond que je vous ai déjà dit que je partais à Hamdallaye lavage non ! Le gars réplique qu’il allait s’arrêter à Taouyah et demande à ma femme de descendre ! Au même moment, la femme qui était derrière parlait à ma femme sans cesse pour la distraire avec des paroles douces ! Elle est allée jusqu’à lui dire que le chauffeur ne comprenait pas français ! Surprise de ce comportement, ma femme essaye d’ouvrir la porte pour descendre, mais en vain ! Pendant que le gars qui était assis à côté du chauffeur était tout calme, celle qui était assise derrière de l’autre côté de la portière avec un visage froissé fixait parfois ma femme. Au même moment, alors que ma femme se débattait avec la portière pour l’ouvrir de l’intérieur, la dame à côté lui suggérait de le faire de l’extérieur ! Ma femme les trouvant de plus en plus bizarres, accepta quand même la proposition de la dame. Là aussi, la portière ne s’ouvrit pas ! C’est ainsi qu’elle héla un jeune qui passait et lui demanda de l’aider à ouvrir la porte. Ce dernier essaya en vain aussi ! C’est ainsi qu’elle demanda au chauffeur de descendre pour ouvrir la porte afin qu’elle puisse descendre. Ce dernier, finalement à partir de son siège envoya tout son corps vers la portière derrière et utilisa son petit manège pour ouvrir la porte. Après que ma femme est descendue, le véhicule a bougé directement ! C’est ainsi qu’elle constata que son sac à main était ouvert ! Après vérification, son téléphone n’y était plus! Dans les deux heures qui ont suivi, le téléphone sonnait mais par la suite, ils l’ont éteint.

Ce mercredi matin, j’ai été faire la déclaration à la brigade de recherche de Kipé qui se trouve non loin où cette situation est arrivée pour attirer son attention en attendant de déposer ma plainte contre X. Ce témoignage c’est pour non seulement attirer l’attention des autorités sur ce phénomène inquiétant et dangereux mais aussi demander à chacun et chacune d’être vigilant lorsqu’on doit emprunter un taxi collectif en ce moment.

Alseny SALL, OGDH