Dossier Morlaye Sylla: voici mon analyse sur le cas
Morlaye Sylla, au centre d’une polémique concernant son transfert à Arouca depuis quelques jours, crystalise l’actualité sportive du pays. La cause : un agent accuse le jeune milieu de terrain de 25 ans pour rupture illégale du contrat de représentation de l’agence Spocs Global consulting qui la placer en Europe. Ce samedi 7 octobre 2023, une conférence de presse a été animée par une agence dénommée VISMA représenté par son PDG Mamadou Diallo qui a donné les détails du contrat qui le lient à Morlaye Sylla.
Selon lui, l’ancien joueur du Horoya AC a rompu son contrat de représentation de façon unilatérale, alors qu’il est sous contrat de deux ans avec sa structure à travers la firme spocs. Dans la même logique, il soulignera que Morlaye Sylla n’a pas été respectueux de ses engagements contractuels. Il réclame une somme de 500.000 euros que le joueur et à sa famille lui doivent. Une dénonciation qui risque de plomber la carrière du jeune, s’il ne se rend pas à l’évidence.
Mais qu’est-ce qui a emmené ce malentendu ? Est-ce qu’il y a réellement un contrat qui lie les deux parties ? M. Diallo, est-il l’intermédiaire de Morlaye ? Comment le transfert du jeune a abouti à Arouca ? Ce sont autant de questions qui méritent des réponses. Nous avons mené des investigations qui ressortent le caractère confus de part et d’autre. Dans notre série d’enquêtes, il révèle que des zones d’ombres existent et qui méritent d’être élucidée.
D’abord, pour ceux qui ne le savent pas, l’intermédiation dans le football, c’est un processus dans lequel des tiers, appelés intermédiaires, agissent comme des intermédiaires entre les clubs et les joueurs pour faciliter les transferts des joueurs, le 20 novembre 2021, Morlaye Sylla signe un contrat de représentation avec la structure Spocs Global consulting représenté par Sascha Empacher resident en Angleterre.
Ce dernier dans un document de contrat de deux (2) ans parvenu à notre rédaction, s’engage comme intermédiaire à placer le joueur du Horoya AC en Europe peut importe le club, grâce à l’effort de Mamadou Diallo en tant que représentant de la structure en Guinée. Sauf qu’aucun document légalement signé ne mentionne le nom de M Diallo comme représentant résident en Guinée, ni le nom de la société VISMA.
Ce qui ressort une première confusion sur la présence Mamadou Diallo dans la transaction. Est-il réellement le représentant de la firme en Guinée ou un simple facilitateur ? La question reste posée. Il est tout de même important de noter, que M. Diallo a été d’un apport considérable dans le transfert de la pépite. Du voyage au Sénégal en passant par l’obtention du visa, il était impliqué dans tout. Grâce à ses bons offices et l’aide de quelque bonne volonté, Morlaye a puis rejoindre Arouca. Ce qui est une évidence.
Le point de discorde !
Après plus d’un (1) an de collaboration entre les deux parties, l’amour n’est plus au beau fixe. Le représentant de Spocs Global consulting accuse Morlaye et son entourage d’avoir trahi leur accord. Il était convenu entre les deux parties, qu’une fois, le contrat signé, les 10 % du montant devrait revenir à l’intermédiaire tout comme sur la prime de signature. Ce qui soulevait à 23. 000 euros pour le deux années. Sauf que Mamadou Diallo, représentant de la structure de management, n’a perçu que 6 000 euros de la famille selon lui. Une situation jugée incompréhensible par le camp de Spocs Global Consulting.
Il pointe du doigt les manœuvres orchestrées par Amadou Bangoura ancien directeur général du Horoya AC et le président Petit Barry du Fello Star, afin de l’écarter dans la gestion du joueur et de profiter du reste de l’argent. Mais la question qui taraude l’esprit, pourquoi, c’est Mamadou Diallo qui s’exprime en lieu et place de l’intermédiaire Sascha Empacha. Il a résilié son contrat, par ce que plusieurs manquements ont été constaté dans la collaboration. Morlaye n’a signé aucun mandat avec une autre structure de représentation.
Il a juste signé un contrat de gestion de son image avec l’agence ONSOCCER, une société Portugaise pour gérer son image. En contrepartie, la société a mis a sa disponibilité, un préparateur physique personnel, une formation en cours de soutien en anglais et de cours tactique et d’analyse en football
Pour des questions d’équilibre, nous avons tenté de comprendre auprès des accusés. Il convient de préciser qu’Amadou Bangoura était approché par la famille de Morlaye Sylla à l’époque comme conseil de leur protéger, une manière de mener à bien sa carrière. Ce qui sous-entend que Bangoura n’est pas son agent.
Comment le jeune frère de Morlaye est rentré dans la danse ?
Quand l’offre d’Arouca est arrivée sur la table de la famille, le Papa avait demandé, d’inclure le jeune frère de Morlaye Sylla dans la transaction. Ce qui était une situation délicate, vu que l’obtention du visa était un casse-tête. Mais pour avoir un moyen de pression afin que le mandat soit signé, la structure finira par accepter. Dans un document que nous détenons copie, Spocs Global consulting a accepté et s’est engagé à faire voyager le petit. Mais dans la déclaration de M. Diallo, affirme avoir dit au Papa que ce n’était pas possible de faire voyager un footballeur mineur. Chose que le Papa n’aurait pas appréciée.
Mais en pareille circonscription, il ressort non seulement de la frustration dans le camp de Mamadou Diallo qui s’est senti léger malgré ses efforts de faire signer le joueur. Autre fait plus grave, c’est ce document, non authentifier comme moyen de pression pour convaincre la famille à s’engager dans cette aventure. Comme pour dire que dans le monde des agences, le caractère moral importe face à l’argent. Il a juste un contrat de gestion de son image avec l’agence ONSOCCER, une société Portugaise pour gérer son image. En contrepartie, la société a mis a sa disponibilité, un préparateur physique personnel, une formation en cours de soutien en anglais et de cours tactique et d’analyse en football.
Soumaré Gueye