Kindia : après l’orage, le maire sort de l’eau et affirme «Je ne suis pas au courant »

La ville de kindia était en ébullition ce vendredi. Elle a été secouée par des femmes qui protestaient contre le bail de leur marché.
Interrogé par notre rédaction sur la situation qui a provoqué la colère des femmes vendeuses du grand marché de Kindia, le maire Mamadouba a donné sa part de vérité.
« On me dit que les tabliers doivent aller jusqu’à 300000 fg et certains à 400000 fg. J’ai téléphoné immédiatement au directeur de cabinet et à mes adjoints de saisir la situation très rapidement et me donner les informations. Alors le directeur de cabinet a pris les dispositions de son côté et mes adjoints également se sont levés pour dire aux femmes d’arrêter de bloquer la route parce que la décision n’émane pas du conseil communal encore moins du maire de la commune. Je ne suis pas au courant de ça », a expliqué le maire.
Poursuivant, le maire de Kindia a ajouté qu’il est le protégé de ces femmes là parce qu’il connaît leur vie.
« Les femmes viennent chercher leur quotidien. Difficilement, elles ont 2000 ou 3000 par jour pour aller nourrir leurs familles. Alors comment on peut dire à celles-ci de payer 300000 fg par mois ? Comment les femmes peuvent avoir 10000 fg pendant qu’elles ne devraient payer que 1000 fg ? Et les 1000 fg qu’elles payent vont à l’assainissement. Comment on peut dire aux femmes qui cherchent leur quotidien, qui n’ont pas de moyens de payer 300000 ou 10000 fg par jour ? C’est incroyable. Moi je n’ose pas faire ça. J’ai toujours dit de laisser les femmes tranquille », soutient-il.
« Elles n’ont qu’à occuper leurs places. Personne ne viendra les intimider encore moins les réclamer quelque chose qui n’a pas été décidé par le conseil communal », affirme le premier responsable communal.
Fodeya Bangoura, conseiller communal et l’opérateur économique Sambassa sacko seraient derrière cette situation.

Des échauffourées ont éclaté entre manifestantes et forces de l’ordre dans la soirée à la contournante. Les hommes en uniforme ont fait usage de gaz lacrymogènes. Plusieurs femmes ont été blessées.
Ibrahima sory Traore