Démolitions des bâtiments à la cité Camayenne : voici les précisions du DG du patrimoine bâti
Des centaines de familles qui logeaient aux Cités Cameroun et Camayenne, ont été sommées par le CNRD (comité national du rassemblement pour le développement) de quitter leurs habitations qu’elles occupaient depuis près de cinquante ans.
le 1er janvier 2023. A date, de nombreuses maisons sont en train d’être démolies. L’opération suscite des réactions controversées dans la cité. Mais pour les autorités, elle est nécessaire. Le but étant de débarrasser la zone des vieilles constructions datant de la période coloniale.
pour le directeur général du patrimoine bâti public, le principal exécutant de la décision, le but de cette opération est de moderniser la capitale. De nouveaux bâtiments sortiront bientôt de terre sur les domaines rasés.
« Après récupération, il y a la reconstruction qui est déjà planifiée. Le programme-là a commencé depuis le mois de février (2022). Le premier programme qui a été lancé a coïncidé à la veille des examens. On a accordé un moratoire par rapport aux préparatifs de ces examens. Après, on a donné un temps moratoire par rapport à la grande pluie…», a justifié le Directeur général du patrimoine bâti public.
le CNRD sur les domaines récupérés ?
« On fera ici une cité moderne. Les citoyens doivent comprendre que ce qui appartient à l’État, doit revenir à l’État. Il les a logés pour des raisons d’utilité publique, parce qu’en ce moment, ils étaient des fonctionnaires. Ils rendaient des services à l’État. Aujourd’hui, la plupart d’entre eux ne sont plus fonctionnaires. Et, ils n’étaient pas là en tant que locataires. Il y a une différence. Quelqu’un qui loge dans un bâtiment de l’État en tant que locataire et quelqu’un qui loge en tant que fonctionnaire, ce n’est pas la même chose », indique Mohamed Doussou Traoré.
La récupération des domaines de l’Etat est l’une des priorités des autorités de la Transition. Le processus entamé il y a un an a été critiqué par certains, apprécié par d’autres. Le Directeur Général du patrimoine bâti public assure qu’après la reconstruction de la cité déguerpie, les anciens habitants qui auront les moyens de se loger seront prioritaires.
« Une fois que vous êtes locataire de l’État, tant que vous pouvez payer la location, vous resterez sans problème. Ceux qui sont fonctionnaires, les bâtiments-là sont liés à leurs fonctions. Une fois que vous arrêtez d’exercer la fonction, vous devrez rendre les bâtiments au même titre que vous rendez vos bureaux ou les clés de vos véhicules de service », a-t-il précisé.