3e mandat : Macky Sall avait exprimé sa volonté de briguer un nouveau mandat en 2024 il y’a moins d’un mois ( Souleymane Keita)
Maky Sall cède après une évaluation intelligente des rapports de force en présence. Longtemps resté flou sur la question, le Président sénégalais avait pourtant clairement exprimé sa volonté de briguer un nouveau mandat en 2024 il y’a moins d’un mois.
Cette décision intervient alors que Maky Sall fait face à une contestation sans précédent. Le problème n’est pas forcément la question de sa nouvelle candidature qui est tout à fait légale au regard de la constitution sénégalaise. Wade avant lui, avait déjà tenté et perdu un 3ème mandat face à son ancien PM.
En réalité le président sénégalais voit une possibilité de perdre la présidentielle de février 2024 après avoir échoué à écarter pour l’instant son redoutable opposant, SONKO. D’ailleurs, la coalition de l’opposition vient de prendre la majorité à l’Assemblée Nationale et la pression sociale monte dans le pays à cause d’une certaine justice devenue peu orthodoxe.
Si on peut évoquer une sage décision de Maky Sall, il n’en demeure pas moins d’entrevoir la prise de conscience des risques qu’il courirait en s’engageant dans une compétition électorale alors même qu’il a perdu la confiance du peuple.
De tout façon, la Démocratie reste le régime du respect des valeurs de droits et de liberté, surtout la possibilité pour les gouvernés de choisir les gouvernants et de les sanctionner lorsqu’ils ne sont pas satisfaits.
L’idée de briguer 1, 2, 3 ou 4 mandats relève d’une part des dispositions légales en la matière et des convictions des acteurs impliqués dans le projet d’autre part.
Le caractère de démocrate ne saurait être évalué sous l’emprise de l’engagement ou du renoncement à des mandats légaux. Par contre, renoncer à ce qui est à portée de main, relève d’une autre dimension de la personnalité du leader. Mandela.
J’ai dit…
Souleymane KEÏTA